Les bergers sur échasses des prairies françaises, 1843-1937

   
Jusqu'au début du XXe siècle, les échasses étaient utilisées pour faciliter la vie des gens et les bergers comptaient sur elles pour suivre leurs troupeaux à vol d'oiseau.

Jusqu'au début du XXe siècle, les échasses étaient utilisées pour faciliter la vie des gens et les bergers comptaient sur elles pour suivre leurs troupeaux à vol d'oiseau. 1936.

La région autrefois pauvre des Landes, dans le sud-ouest de la France, était constituée d'un terrain très plat et marécageux et ne disposait pratiquement pas de routes, ce qui rendait les déplacements quelque peu problématiques. Pour naviguer dans les landes molles et instables, les bergers ont développé une adaptation unique : ils voyageaient sur des échasses.

Appelées localement tchangues , ou « grandes jambes », les échasses en bois de cinq pieds étaient attachées aux jambes d'une personne et complétées par un long bâton qu'un berger utilisait pour diriger son troupeau et comme support pour se reposer. Perché confortablement au sommet de cette configuration de trépied, un berger bénéficiait d'une vue surélevée pour suivre ses moutons et surveiller les loups.

Les Landais étaient formés dès leur plus jeune âge à la marche sur échasses et étaient capables d'une dextérité et d'un équilibre étonnants, courant, sautillant et même se penchant pour cueillir des fleurs avec aisance.

Lorsque l'impératrice Joséphine visita la région en 1808, une escorte d'échassiers l'accueillit, leurs longues foulées leur permettant de suivre le rythme des chevaux de calèche de Joséphine.

Les bergers sur échasses des Landes ont été décrits dans le Scientific American Supplement, n° 821, 26 septembre 1891 : « Les bergers des Landes… acquièrent une liberté et une habileté extraordinaires… sait très bien préserver son équilibre ; il marche à grands pas, se tient debout, court avec agilité, ou exécute quelques prouesses d'acrobatie véritable, comme ramasser un caillou sur le sol, cueillir une fleur, simuler une chute et se relever rapidement, courir sur un pied, etc. .

Au XIXe siècle, alors que les marais de Landres s'assèchent et que le besoin des bergers de se déplacer sur des échasses commence à disparaître, cette pratique devient étrangement à la mode parmi certaines des aristocrates les plus excentriques de la société française. Au début du XXe siècle, des marathons sur échasses étaient organisés à Paris, célébrant la tradition agricole française.

Non seulement les habitants pouvaient se déplacer plus facilement, mais les échasses étaient prétendument un moyen de transport extrêmement rapide ;  aussi vite qu'un cheval au grand trot.

Non seulement les habitants pouvaient se déplacer plus facilement, mais les échasses étaient prétendument un moyen de transport extrêmement rapide ; aussi vite qu'un cheval au grand trot. 1908.

Illustration d'un facteur landais du milieu du XIXe siècle.  1850.

Illustration d'un facteur landais du milieu du XIXe siècle. 1850.

Un couple sur des échasses.  1913.

Un couple sur des échasses. 1913.

Un berger français sur échasses.  1930.

Un berger français sur échasses. 1930.

Des danseurs sur échasses landais traversent Londres en route vers un spectacle à l'Albert Hall.  1937.

Des danseurs sur échasses landais traversent Londres en route vers un spectacle à l'Albert Hall. 1937.

Lors de la visite de Joséphine, épouse de Napoléon Bonaparte, dans les Landes en 1808, un convoi d'échassiers fut envoyé pour l'accueillir et accompagna sa calèche en ville, évoluant avec aisance aux côtés de ses chevaux au trot.

Lors de la visite de Joséphine, épouse de Napoléon Bonaparte, dans les Landes en 1808, un convoi d'échassiers fut envoyé pour l'accueillir et accompagna sa calèche en ville, évoluant avec aisance aux côtés de ses chevaux au trot.

Bergers français sur échasses.

Bergers français sur échasses.

C'est une façon de garder vos pieds au sec.

C'est une façon de garder vos pieds au sec.